
La région du Sahel est plongée dans une spirale de violence croissante après que le groupe jihadiste Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin (JNIM) — affilié à Al-Qaïda — a mené une série d’attaques meurtrières contre des bases militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger , faisant plus de 400 morts parmi les forces armées en seulement un mois.
L’une des dernières attaques a eu lieu dimanche à Boulkessi, dans le centre du Mali , près de la frontière burkinabè. Selon des sources sécuritaires, plus de 30 soldats maliens ont été tués lors de l’assaut. L’armée malienne a confirmé avoir “se replié après une défense acharnée” , sans toutefois communiquer le nombre exact de victimes.
Des vidéos diffusées en ligne montrent des images choquantes de combattants piétinant les corps des soldats tombés, illustrant la cruauté extrême de ces opérations.
Une vague d’attaques coordonnées
Cette attaque s’inscrit dans une série de violences qui se sont intensifiées ces derniers jours :
- Samedi, JNIM a revendiqué une attaque contre la base militaire de Dioura , affirmant avoir tué 40 soldats maliens .
- Lundi, le groupe a annoncé avoir ciblé un aéroport militaire et des mercenaires russes à Tombouctou , déclenchant des explosions et des échanges nourris de tirs automatiques.
- Au Burkina Faso , les jihadistes ont attaqué plusieurs positions militaires ainsi que la ville de Djibo , où ils affirment avoir tué 200 soldats .
- Au Niger , plus de 100 soldats auraient perdu la vie dans deux attaques distinctes les 24 et 26 mai dans les régions de Tahoua et Dosso .
Malgré les prises de pouvoir militaires dans ces trois pays, la sécurité reste instable , et les civils paient le prix fort face à cette montée de l’insécurité.
Les régimes militaires misent sur la Russie
Depuis leur arrivée au pouvoir, les juntas militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont rompu avec leurs anciens partenaires occidentaux, les accusant de ne pas soutenir efficacement leur lutte contre l’insurrection islamiste. Elles ont ensuite fait appel au groupe russe Wagner , espérant obtenir un appui militaire plus concret.
Cependant, malgré les promesses de coopération renforcée, la situation continue de se détériorer , les groupes jihadistes semblant plus organisés et agressifs que jamais.
Crise humanitaire alarmante
La violence incessante a déjà poussé des millions de personnes à fuir leurs foyers , aggravant une crise humanitaire profonde . Les écoles, les hôpitaux et les routes commerciales restent constamment menacés, tandis que l’insécurité alimentaire et la pauvreté s’intensifient dans toute la région.
Ce qui était autrefois un conflit régional menace désormais la stabilité internationale , avec des retombées ressenties bien au-delà des frontières du Sahel.
Comment pensez-vous que la communauté internationale devrait réagir face à l’escalade de la violence au Sahel ? Partagez vos idées ci-dessous.
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