
Le Cadre Permanent de Concertation (CPC) s’apprête à tenir une nouvelle session cruciale le lundi 27 mai , un rendez-vous important dans le calendrier électoral togolais. Cette réunion vise à préparer les élections municipales du 10 juillet prochain , en rassemblant gouvernement, partis politiques, opposition et société civile autour des mêmes enjeux : crédibilité, transparence et inclusion .
Présidée par Mohamed Tchassona Traoré , cette séance sera l’occasion de faire le point sur la mise en œuvre des recommandations issues des précédentes rencontres, notamment en ce qui concerne l’organisation technique du scrutin. Elle permettra également de poursuivre les discussions sur les conditions d’un processus électoral apaisé et représentatif.
Un espace de dialogue institutionnalisé
Créé par les autorités comme un espace national de dialogue politique , le CPC regroupe :
- Les représentants du gouvernement
- Les partis de la majorité
- L’opposition
- Les formations extra-parlementaires
- Et les acteurs de la société civile
Son objectif est clair : faciliter le consensus sur les grandes questions électorales, prévenir les tensions politiques et renforcer la confiance entre les différents acteurs du processus démocratique. Le Ministre chargé de l’Administration territoriale y joue un rôle central en tant que rapporteur, assurant ainsi un lien direct avec l’exécutif.
Avancées positives depuis la dernière réunion
Depuis la dernière session du CPC, plusieurs demandes ont été prises en compte :
- Le gouvernement a réduit de moitié le montant de la caution électorale , une initiative saluée par les parties prenantes.
- Les maires ont été rappelés à l’ordre concernant le plafonnement des frais de certificat de résidence à 5 000 FCFA , afin d’éviter les abus.
Deux dossiers chauds toujours en suspens
Cependant, deux sujets restent non résolus et alimentent les débats :
- La recomposition de la CENI , dont le mandat a expiré en 2023 sans qu’une relève effective ne soit mise en place.
- L’augmentation du financement public des campagnes électorales , actuellement limité à 500 millions de FCFA , un montant jugé insuffisant pour garantir une compétition équitable.
Une réunion sous haute tension
Avec le début officiel de la campagne prévu le 24 juin , la pression monte sur cette session du CPC. Il s’agit d’un moment clé pour éviter les blocages, clarifier les règles du jeu et renforcer la transparence du processus électoral.
Les partis d’opposition insistent sur la nécessité d’un dialogue plus large , qui dépasse les ajustements techniques pour aborder des questions fondamentales telles que l’équité, l’inclusivité et la véritable indépendance des institutions électorales.
“Il ne s’agit pas seulement de régler quelques détails, mais bien de poser les bases d’une démocratie plus solide,” affirme un observateur politique.
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