
Le 28 mai 2025 restera une date historique pour l’agriculture ivoirienne , marquant le lancement officiel de la Bourse des Produits Agricoles de Côte d’Ivoire (BMPA CI) . Ce projet ambitieux représente une avancée majeure dans la modernisation du secteur agricole et son intégration dans les marchés internationaux.
Lors de la première séance de cotation, des transactions ont eu lieu autour de 88,81 tonnes de produits agricoles , représentant une valeur totale de 30,84 millions de FCFA . Parmi les produits échangés figuraient :
- Le maïs
- Le soja
- Et plusieurs autres denrées stratégiques
Ces contrats au comptant ont été exécutés via une plateforme numérique interconnectée en temps réel , garantissant traçabilité, qualité (calibrage, taux d’humidité, classement), et sécurité des données. Les lots ont été stockés dans des entrepôts certifiés situés à Korhogo et Bouaké .
Un marché moderne au service de tous
Ce dispositif inclusif illustre la volonté des autorités ivoiriennes de construire un marché agricole transparent, juste et moderne , bénéficiant à tous les acteurs de la chaîne de valeur — producteurs, transformateurs, distributeurs et investisseurs.
Au-delà des producteurs locaux, la BMPA CI s’adresse également aux investisseurs institutionnels et privés , en créant une nouvelle classe d’actifs en Afrique de l’Ouest : celle des matières agricoles standardisées, cotées et sécurisées , accessibles dans un environnement régulé.
“C’est une véritable révolution du marché agricole,” souligne un expert économique basé à Abidjan.
Un signal fort vers l’intégration régionale
En lançant ce projet pionnier, la Côte d’Ivoire envoie un message clair : elle entend devenir un hub régional du commerce agricole . Plusieurs pays voisins étudient déjà la possibilité d’adapter ce modèle à leurs propres filières agricoles, notamment dans les secteurs du coton, du café, du cacao , et pourquoi pas, à long terme, du caoutchouc ou du riz .
Le Togo , en particulier, observe avec attention cette initiative. Selon des sources proches du ministère de l’Agriculture, un groupe d’étude est déjà mobilisé pour explorer les voies d’une possible adaptation locale.
Une vision partagée par un Togolais en pointe
Edoh Kossi Amenounvé, Directeur général de la BRVM (Bourse régionale des valeurs mobilières) et architecte de la BMPA CI, exprime sa confiance dans l’avenir de ce type de plateforme :
“La réussite de cette première journée laisse présager un avenir prometteur pour cette bourse, qui, dans un avenir très proche, sera sans conteste dans le top 3 des bourses agricoles en Afrique.”
Cette déclaration résonne comme un appel à d’autres pays de la région à repenser leur approche du commerce agricole et à saisir les opportunités offertes par les outils financiers modernes.
Vers une dynamique régionale
Le succès de la BMPA CI montre qu’il est possible de structurer le secteur agricole selon des standards internationaux tout en favorisant l’inclusion des petits producteurs.
Si le Togo décide d’emboîter le pas, cela pourrait transformer profondément la donne agricole nationale, en améliorant la fixation des prix, la visibilité des producteurs, et l’accès au financement
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