
La suspension pour trois mois de RFI et France 24 par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) continue d’alimenter le débat politique au Togo. Une mesure dénoncée avec véhémence par l’opposition, en particulier par l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et le Pacte socialiste pour le renouveau (PSR).
🛑 Une décision contestée
Selon la HAAC, cette sanction fait suite à de “multiples manquements répétés à l’impartialité, à la rigueur et à la vérification des faits”, malgré des avertissements antérieurs.
Mais pour Éric Dupuy, porte-parole de l’ANC, cette justification ne tient pas :
« Cette décision autoritaire vise à museler les médias qui ont fait leur travail en dénonçant les dérives du régime RPT/UNIR et la manipulation de la Constitution au profit d’un pouvoir à vie pour Faure Gnassingbé. »
📢 Réactions de l’opposition
L’ANC exige la levée immédiate de la suspension, y voyant une violation flagrante de la liberté de la presse et du droit du peuple togolais à une information indépendante.
Même son de cloche du côté du PSR, dont le secrétaire national Komi Wolou déplore :
« Plutôt que de corriger les dysfonctionnements pointés du doigt, les autorités préfèrent réprimer les messagers. »
🔄 Une stratégie qui peine à se renouveler
Cette indignation de l’opposition, bien que compréhensible dans un contexte de tensions institutionnelles, semble récurrente et peu suivie de propositions concrètes. Appels à la mobilisation, dénonciations médiatiques et communiqués indignés n’ont jusqu’ici guère modifié le rapport de force ou l’équilibre médiatique.
Alors que le pays se dirige vers une période électorale sensible, la nécessité pour l’opposition de formuler une stratégie alternative, crédible et structurée devient de plus en plus pressante.
🗞️ Contexte : une défiance croissante envers les médias étrangers
Les autorités togolaises, à travers la HAAC, dénoncent régulièrement une ligne éditoriale partisane de certains médias internationaux, financés par des fonds publics étrangers, et soupçonnés de relayer des agendas politiques sous couvert d’information.
Cette suspension relance donc le débat sur le rôle des médias internationaux dans les processus démocratiques africains, et sur la capacité des autorités à garantir à la fois la liberté d’informer et la souveraineté éditoriale.
💬 Et vous ?
📣 La suspension de médias étrangers vous semble-t-elle justifiée dans le contexte actuel ?
🎤 Partagez votre avis dans les commentaires ou réagissez sur nos réseaux sociaux.
Be the first to leave a comment