
Quelques jours seulement après avoir officiellement annoncé sa décision, le parti NID a justifié son départ de la Dynamique pour la Majorité Populaire (DMP) en dénonçant une alliance rongée par l’opacité , les manœuvres partisanes et le mépris des principes démocratiques internes.
Lors d’une réunion du Conseil national, les dirigeants du NID n’ont pas mâché leurs mots : selon eux, la DMP s’est transformée en une machine à écraser les alliés gênants , tout en pratiquant une politique marquée par le double discours et le favoritisme.
Un différend autour d’une suspension arbitraire
Au cœur de la crise : la suspension unilatérale du NID par la DMP , prise sans notification formelle ni concertation. Une démarche que le parti qualifie de cavalier et inadmissible de la part d’une coalition censée incarner les valeurs républicaines et le dialogue.
Le NID interroge ouvertement : est-ce puni pour ne pas avoir boycotté les élections sénatoriales ? Pour ne pas avoir présenté de candidats ? Ou plus fondamentalement, pour avoir respecté ses propres orientations , votées dès 2008 par son Conseil national ?
“La liberté politique intérieure est-elle devenue un crime dans une opposition censée se battre pour la démocratie ?” s’interroge un responsable du parti.
Accusations graves : méthodes trotskistes et stratégie de la veuve noire
Dans son communiqué, le NID va encore plus loin en dénonçant ce qu’il appelle des méthodes « trotskistes » au sein de la DMP :
- Le détournement des militants des autres partis alliés
- Le recrutement clandestin de responsables
- La diffusion de rumeurs malveillantes
Pour le NID, ces pratiques relèguent de la même logique qui a déjà conduit à l’échec des anciennes coalitions de l’opposition togolaise.
Selon le parti, la source de cette fracture réside dans la volonté de certains acteurs de verrouiller la direction de la coordination , contrairement aux engagements pris lors de la réunion de juillet dernier.
Appel à rompre avec la manipulation politique
Le NID appelle à une rupture avec ce type de comportement, qu’il qualifie de stratégie de la “veuve noire” : séduire pour mieux neutraliser. Selon lui, tant que ces pratiques domineront au sein de l’opposition, la transition au pouvoir restera un mirage .
Et d’ajouter avec ironie : certains des partis aujourd’hui aux commandes de la DMP ont participé aux dernières élections sénatoriales et y occupaient même des sièges — un exemple flagrant de double standard .
Un engagement maintenu, mais hors de la DMP
Malgré ce retrait, le NID affirme sa détermination à poursuivre son combat politique, hors d’une coalition devenue hostile et incohérente . Il reste engagé dans la construction d’un front unitaire et sincère pour l’alternance démocratique au Togo.
“Nous préférons être seul dans la vérité que complice dans le mensonge,” conclut le parti dans son communiqué.
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