
Une grande partie de l’économie togolaise échappe à tout contrôle légal et fiscal. Ce phénomène inquiétant est mis en lumière par l’Alliance nationale des consommateurs et de l’environnement (ANCE-Togo) , qui tire la sonnette d’alarme sur les conséquences désastreuses de cette économie parallèle.
Dans plusieurs secteurs stratégiques, des pratiques illicites minent le pays : perte de revenus publics, détérioration de l’environnement, corruption endémique, et affaiblissement de l’État de droit. Selon l’organisation, ces activités non régulées menacent non seulement la croissance économique, mais aussi la justice sociale et la durabilité environnementale.
L’orpaillage clandestin : un fléau écologique et économique
L’un des exemples les plus frappants est celui de l’orpaillage clandestin , pratiqué sans aucune régulation ni protection environnementale. Cela entraîne des dommages irréparables pour les sols, les cours d’eau et la biodiversité. En parallèle, l’État perd des millions en manque à gagner fiscal.
Coupe illégale de bois et permis opaques
Un autre problème majeur est la déforestation illégale , souvent perpétrée dans des zones protégées. À cela s’ajoute la suspicion entourant l’attribution de certains permis d’exploitation, ce qui alimente une méfiance grandissante vis-à-vis des autorités chargées de la gestion des ressources naturelles.
Ces activités forment un réseau opaque où les flux financiers restent invisibles. Résultat ? Des milliards de Fcfa disparaissent chaque année , privant le pays de fonds essentiels pour financer l’éducation, la santé ou les infrastructures.
UNE PROPOSITION D’ACTION : Créer une agence spécialisée
Pour y remédier, l’ANCE-Togo préconise la création d’une Agence nationale de recouvrement des avoirs illicites . Cette institution indépendante serait chargée de traquer, identifier et récupérer les biens issus de la corruption, du blanchiment d’argent et d’autres activités économiques illégales.
« Nous avons des institutions, mais aucune n’est spécifiquement outillée pour récupérer les avoirs issus de ces pratiques », souligne Précilia Djodji, directrice exécutive de l’ANCE . « Il est temps de créer une structure dédiée, dotée d’un mandat clair et de moyens suffisants. »
Un enjeu de transparence et de développement durable
Selon l’ANCE, renforcer les mécanismes de contrôle et de recouvrement est une priorité pour assurer une meilleure gouvernance économique , préserver les ressources naturelles et restaurer la confiance entre l’État et les citoyens .
Il ne s’agit pas seulement de mots, mais d’actes concrets . Car laisser prospérer l’impunité économique, c’est compromettre l’avenir du Togo en matière de développement durable , de justice sociale et d’équité fiscale
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