
Un attentat meurtrier a eu lieu dimanche dans la ville de Djibo , située dans le nord du Burkina Faso , marquant une escalade dramatique de la violence dans la région. Le groupe jihadiste Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin (JNIM) , affilié à Al-Qaïda , affirme avoir tué 200 soldats burkinabés lors de cette attaque massive contre une base militaire, selon les informations relayées par le centre américain SITE Intelligence Group.
Cette déclaration représente une augmentation considérable du bilan initial, qui faisait état de 60 morts , et fait état d’un choc profond pour les forces armées burkinabéses .
Une attaque coordonnée et destructrice
Selon des sources sécuritaires, plusieurs centaines d’assaillants auraient pris d’assaut :
🔹 La base militaire ;
🔹 Une station de police ;
🔹 Et même un marché local .
Des images satellites montrent des traces de destruction par le feu dans plusieurs bâtiments clés, notamment :
🔸 L’hôpital ;
🔸 La prison ;
🔸 Et le marché , symbole de la vie civile.
Le groupe JNIM aurait également bloqué les accès routiers menant à Djibo , appelant les civils à quitter la ville , ce qui alimente encore davantage la panique et l’exode.
Contexte sensible : le président en visite en Russie
L’attaque survient à un moment particulièrement sensible : le chef de la junte au pouvoir, Ibrahim Traoré , était en visite officielle en Russie au moment des faits.
Ce contexte soulève des interrogations sur la coordination militaire et la vulnérabilité accrue des positions gouvernementales face aux groupes armés qui intensifient leurs offensives ces derniers mois.
Stratégie des groupes armés : s’emparer des armes de l’État
Les analystes notent que les groupes jihadistes de la région multiplient les assauts afin de s’emparer du matériel militaire appartenant aux États fragilisés comme le Burkina Faso, le Mali ou le Niger.
Ces opérations visent non seulement à affaiblir les forces régulières , mais aussi à accroître leur propre capacité de combat et étendre leur contrôle territorial.
Conséquences humaines et sécuritaires
Au-delà du bilan humain dramatique, cette attaque illustre la montée en puissance des groupes terroristes dans la région sahélienne. Elle relance aussi le débat sur l’efficacité des stratégies de lutte contre le terrorisme, alors que les pays concernés font face à une insécurité croissante , malgré l’appui des mercenaires du groupe Wagner et d’autres partenaires étrangers.
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