
Face à une urbanisation galopante souvent mal encadrée, l’Afrique fait face à des défis majeurs : pression démographique, insalubrité, crises sanitaires, catastrophes naturelles, déplacements forcés… Pour y répondre durablement, le Togo mise sur un levier essentiel : la formation de professionnels qualifiés en urbanisme et en architecture .
C’est dans ce cadre qu’a eu lieu, mardi à Lomé, le concours d’entrée à l’École africaine d’architecture et d’aménagement urbain (EAMAU) , une institution panafricaine fondée en 1975.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Kanka Malick Natachaba , s’est rendu sur place pour superviser le bon déroulement des épreuves et encourager les candidats.
Former les architectes et urbanistes de demain
Cette année, 351 jeunes togolais tentent leur chance pour intégrer cette prestigieuse école, qui forme chaque année des architectes, urbanistes et gestionnaires urbains originaires de 14 pays africains .
L’objectif ? Concevoir des villes durables , adaptées aux réalités sociales, économiques et climatiques du continent africain.
Avec une population urbaine qui devrait doubler d’ici 2050, l’Afrique a besoin de cadres techniques bien formés , capables de concevoir et de gérer des espaces urbains plus harmonieux, inclusifs et résilients .
Un pari sur le capital humain et la coopération régionale
En soutenant cette formation spécialisée, le Togo affirme sa volonté de prendre les devants sur les mutations urbaines futures , en dotant ses futurs cadres des outils nécessaires pour transformer positivement le visage des villes africaines.
Ce choix stratégique illustre aussi une volonté forte de renforcer la coopération panafricaine dans les domaines clés du développement.
Investir dans les compétences pour mieux planifier l’avenir
Selon les experts, l’investissement dans les compétences locales est aujourd’hui un levier décisif pour :
🔹 Réduire les inégalités urbaines ;
🔹 Améliorer la qualité de vie dans les quartiers informels ;
🔹 Anticiper les risques environnementaux liés au changement climatique ;
🔹 Et promouvoir un développement urbain inclusif et durable.
L’EAMAU incarne donc bien plus qu’une simple école : elle représente un véritable laboratoire pour l’avenir des villes africaines .
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