
Malgré un patrimoine naturel et culturel riche et varié , le secteur touristique togolais tarde à prendre son envol. Selon les acteurs du secteur, l’un des principaux freins est le coût excessif des billets d’avion , qui rend le pays peu accessible aux visiteurs internationaux.
Kossi Sambigou Nanika , président de la Fédération des entreprises du tourisme et de l’hôtellerie , tire une fois de plus la sonnette d’alarme. « Le transport aérien devrait être un levier de développement, or il est devenu un obstacle majeur » , déplore-t-il.
Selon lui, « les taxes accumulées sur les billets d’avion transforment le voyage en un luxe inaccessible, au lieu d’en faire un moyen ordinaire de mobilité » .
Un fardeau fiscal qui pénalise le secteur
Les passagers en partance ou à destination du Togo sont soumis à une série de redevances :
🔹 Taxe de solidarité ;
🔹 Taxe touristique ;
🔹 Frais divers appliqués tant à l’embarquement qu’à l’arrivée.
Ces charges additionnelles, selon les professionnels du tourisme, affectent directement la compétitivité du pays comme destination touristique .
Pourtant, le Togo dispose d’un potentiel important : plages préservées, patrimoines culturels riches, sites naturels variés, festivals locaux, et une position stratégique en zone CEDEAO.
Mais ce potentiel reste sous-exploité, faute d’une offre transport aérien abordable.
Tourisme local dynamique, mais afflux international limité
Bien que des initiatives privées tentent de diversifier l’offre touristique et de promouvoir le tourisme intérieur, les visiteurs internationaux restent rares .
Dans un contexte économique mondial difficile, où les budgets des voyageurs sont serrés, les prix élevés des vols constituent un frein décisif pour les touristes étrangers.
Appel à une action concertée pour relancer le secteur
Face à cette situation, les acteurs du tourisme appellent à une révision urgente des politiques tarifaires dans le transport aérien . Une coordination entre le gouvernement, les compagnies aériennes et les fédérations professionnelles est jugée essentielle pour redynamiser le secteur.
Cependant, la marge de manœuvre des pouvoirs publics reste limitée, les politiques de prix étant largement déterminées par les opérateurs privés et les régulations internationales.
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