
À moins de deux mois des élections municipales prévues le 10 juillet 2025 , l’Alliance nationale pour le changement (ANC) , principal parti d’opposition au Togo, s’élève contre l’absence de calendrier électoral officiel communiqué aux partis politiques.
Dans un communiqué rendu public mardi, le président du parti, Jean-Pierre Fabre , a vivement critiqué cette situation, estimant que “malgré nos nombreuses démarches auprès de la CENI et des institutions électorales, on nous dit aujourd’hui que les élections auront lieu sans calendrier officiel.”
Selon lui, “le régime fait tout pour nous pousser à boycotter. Mais cette fois-ci, il tire sur la cible avant même de viser.”
Un calendrier essentiel pour une élection transparente
Pour l’ANC, l’établissement d’un calendrier électoral est une étape fondamentale qui devrait être définie en concertation avec toutes les parties prenantes , au moins six mois avant le scrutin.
Ce document permettrait de planifier de manière claire et anticipée :
🔹 La révision des listes électorales ;
🔹 Le dépôt des candidatures ;
🔹 La campagne électorale ;
🔹 Et le déroulement du vote.
Face à ce vide institutionnel, le parti affirme avoir pris ses dispositions internes : « Nous avons demandé à nos fédérations de préparer les dossiers de candidature et mis en place un calendrier interne pour recevoir et traiter les candidatures » , a précisé Jean-Pierre Fabre.
Il a également insisté sur l’importance des documents requis pour valider ces candidatures : extrait d’acte de naissance, certificat de nationalité, casier judiciaire, entre autres.
Préparation complexe selon la taille des communes
Le nombre de candidats par liste varie selon la taille des communes : 11, 19 ou 23 noms , nécessitant une organisation rigoureuse et une anticipation stratégique.
« On ne se lève pas un matin pour aller voter. Une consultation électorale n’est ni un jeu de cartes, ni un Ludo », a lancé, agacé, le chef de file de l’opposition.
Ces déclarations traduisent une vive inquiétude quant à la transparence du processus et soulignent une demande croissante de clarté et de concertation autour de l’organisation du scrutin.
Enjeux importants pour l’ANC
Les prochaines élections municipales visent à renouveler les conseils communaux mis en place en 2019 . À l’époque, l’ANC avait remporté plusieurs sièges, dont la mairie du Golfe 4 à Lomé , présidée par Jean-Pierre Fabre lui-même.
La perte de ce siège symbolique serait perçue comme un revers politique majeur pour l’opposition. D’où l’intensité des critiques actuelles autour du cadre de l’élection.
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