
Alors que la fête de l’Aïd el-Kébir (Tabaski) approche, les familles musulmanes du Togo se préparent à vivre une des célébrations les plus importantes du calendrier islamique. Pourtant, cette année, les festivités sont assombries par une réalité économique difficile : l’envolée des prix des moutons .
Des marchés de Lomé aux villes intérieures comme Sokodé et Kara , les étals dédiés à la vente de moutons sont bondés. Mais derrière l’effervescence, un constat s’impose : le budget nécessaire pour acheter un animal sacré a doublé voire triplé .
Une pression économique accrue
Il y a un an, un mouton de bonne taille pouvait être trouvé à environ 50 000 FCFA . Cette année, certains vendeurs exigent plus de 100 000 FCFA , un montant qui met beaucoup de foyers dans une situation délicate à l’approche de la fête.
Cette flambée des prix est le résultat de plusieurs facteurs :
- Faible production nationale : Malgré les efforts gouvernementaux, l’élevage local peine à répondre à une demande exponentielle.
- Problèmes d’importation : Le Togo dépend largement des pays sahéliens comme le Burkina Faso ou le Niger pour ses besoins en ovins. Or, l’instabilité sécuritaire dans ces régions perturbe les flux commerciaux.
- Coûts de transport élevés : Les prix du carburant et les difficultés logistiques renchérissent davantage le coût final des animaux.
Réponse gouvernementale et perspectives
Face à cette tension récurrente, les autorités togolaises ont lancé des initiatives visant à stimuler la production nationale d’élevage. Selon les dernières données, le pays a produit environ 2,24 millions de moutons et 6,36 millions de chèvres en 2024 , avec un objectif de 2,37 millions de moutons et 6,87 millions de chèvres d’ici 2025 .
Cependant, les spécialistes soulignent qu’il faudra des investissements massifs dans :
- Les programmes d’élevage
- La santé animale
- L’aménagement des infrastructures rurales
- Et des circuits de distribution sécurisés
Pour espérer atteindre l’autosuffisance.
Une fête sous contrainte
Malgré ces défis économiques, l’esprit de solidarité et de partage reste au cœur de la célébration. Les familles continueront de rassembler leurs proches, de cuisiner ensemble et de distribuer la viande aux voisins et aux plus démunis — fidèles aux valeurs fondamentales de Tabaski.
Mais chaque année, le besoin de solutions durables se fait plus pressant pour alléger la charge des ménages.
Comment votre famille prépare-t-elle Tabaski cette année ? L’augmentation des prix des moutons a-t-elle modifié vos projets ? Partagez vos idées et expériences ci-dessous !
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