
La campagne cotonnière 2024–2025 s’est achevée sur un bilan contrasté, avec une production totale de 60 403 tonnes de coton graine , pour un rendement moyen estimé à 797 kg/ha .
Face à des conditions climatiques défavorables et à une conjoncture internationale tendue, la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) souligne néanmoins la résilience des producteurs , tout en reconnaissant que les objectifs initiaux n’ont pas été atteints.
Une réunion d’évaluation tenue vendredi à Kara a permis aux acteurs de la filière de faire un point honnête sur les difficultés rencontrées cette saison. Trois facteurs principaux ont été identifiés :
- L’irrégularité accrue des saisons
- La hausse mondiale des prix des intrants agricoles
- Des limites constatées dans l’encadrement technique des producteurs
Une feuille de route stratégique adoptée
À l’issue de ces échanges, une feuille de route stratégique a été adoptée afin de redonner à la filière un cap clair vers une croissance durable et inclusive .
Les bases du redressement reposent sur trois piliers majeurs :
- Un renforcement de l’appui local , pour améliorer la présence sur le terrain et la réactivité technique
- Une révision des itinéraires techniques , pour adapter les pratiques culturales aux réalités climatiques nouvelles
- Une structuration plus efficace de la chaîne de valeur , facilitant l’accès aux intrants et sécurisant le débouché des producteurs
Un soutien gouvernemental confirmé
Le gouvernement accompagne activement la filière, notamment en maintenant le prix d’achat du coton graine à 300 FCFA/kg , ainsi que celui des engrais NPKSB et urée à 14 000 FCFA/sac , malgré la montée des prix mondiaux.
“Ce soutien est crucial pour maintenir la motivation des producteurs,” explique Martin Drevon , Directeur général de la NSCT.
Une saison 2025–2026 tournée vers la reprise
La prochaine campagne s’annonce comme celle de la reprise. L’objectif fixé est ambitieux mais jugé réaliste : 110 000 hectares semés , avec une production minimale visée de 93 000 tonnes .
“Nous sortons d’un exercice d’analyse et de mobilisation collective. Les résultats sont en-deçà de nos attentes, mais ce n’est ni un échec ni une fin. C’est un nouveau départ,” affirme Martin Drevon.
Il insiste sur la nécessité d’une action commune , de renforcer la logistique d’approvisionnement, et surtout, de collaborer étroitement avec les producteurs , véritables fondations de la renaissance de la filière.
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