
L’ancien président gabonais Ali Bongo , renversé par un coup d’État militaire en août 2023, a quitté le Gabon pour se rendre en Angola , accompagné de son épouse Sylvia et de leur fils Noureddin , selon une déclaration officielle de la présidence angolaise publiée sur Facebook.
La famille Bongo, qui était placée sous surveillance ces derniers mois, semble avoir obtenu un départ autorisé , marquant une nouvelle étape dans la transition politique au Gabon.
Un transfert après la levée des mesures de détention
Rappel des faits : Sylvia Bongo, 62 ans, et Noureddin Bongo, 33 ans, ont été transférés de prison en assignation à résidence le 9 mai 2025 , après avoir été incarcérés depuis le coup d’État qui a porté au pouvoir le général Brice Oligui Nguema , élu avec 95 % des voix lors d’un scrutin contesté.
Ali Bongo, 66 ans, était quant à lui assigné à résidence depuis la prise du pouvoir par les forces armées. Bien qu’il n’ait plus été physiquement détenu, il n’avait pas pu quitter Libreville avant jeudi soir, selon deux sources proches du dossier.
Allégations de torture et démentis officiels
Les soutiens de la famille Bongo affirment que Sylvia et Noureddin ont été victimes de mauvais traitements pendant leur détention , mais ces accusations ont été formellement rejetées par le président actuel , Brice Oligui Nguema, qui assure que “les droits fondamentaux sont respectés” .
Oligui Nguema, installé à la tête du pays pour un mandat de sept ans, poursuit une ligne politique visant à redorer l’image internationale du Gabon après les turbulences post-coup d’État.
Une médiation diplomatique ?
La destination Angola n’est pas anodine. Ce pays joue traditionnellement un rôle actif dans la diplomatie africaine et pourrait offrir un environnement plus stable à la famille Bongo, dans l’attente de clarifications juridiques autour des charges de détournement de fonds et blanchiment d’argent portées contre eux.
L’Union africaine avait appelé en avril à la libération immédiate des membres de la famille Bongo , invoquant le respect des droits humains et de la santé de l’ex-chef d’État, qui avait gouverné le Gabon de 2009 à 2023, après avoir succédé à son père, Omar Bongo , décédé en fonction après plus de quarante années de pouvoir
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